Salle d’arcade
Encore une fois l’octroi de Tours invite un artiste en résidence. Cette fois-ci, Jean Roukas a.k.a Lucas Pradalier est de la partie. Sa production est liée à l’image numérique, aux mondes virtuels, aux jeux vidéo et à la science-fiction. Le jeu était son sujet principal de travail jusque là. Ses pièces sont fragiles, souvent éphémères. Il utilise des matériaux de récupération, il bricole et prends plaisir à s’imaginer constructeur de pyramides ou ingénieur de système robotique extra-terrestre.
Il nous propose une installation censée recréer une salle d’arcade. C’est un ensemble d’œuvres ayant un lien avec ces coins de bar qui sentaient la sueur et la bière. Vous savez ces jeux vidéos : Pac man, Space invaders, Froger, Arkanoïd… L’époque de la banane autour de la taille et sur la tête, tu vas voir ta gueule à la récré, du hall of the shame, j’ai craché dans mon yop, Jean Michel Jarre en K-way, je danse le mia. Dépenser la pièce de papa dans une partie de jeu vidéo souvent bien trop difficile, il fallait se mettre sur la pointe des pieds pour atteindre les commandes. Le flipper c’est pour les nases ; il préférait les pixels. Ces bornes sont rares de nos jours alors oui, c’est peut-être qu’il opère avec une certaine nostalgie.
Créer des règles, des boutons, des actions, du plaisir autour du jeux vidéo et de cette ambiance. Un rapport ou non à l’art contemporain, tel sera son défi de chef d’orchestre pour cette installation. En effet, il fabrique ses bornes et les développe en partenariat avec DJ, metteurs en scène, graphistes et artistes contemporains.