Le passage d’un train
« Ici, le train passe et ne s’arrête pas. Parallèle à la voie ferrée, la cabane à outils à pris la forme de la locomotive. Bois humide, tôles rouillées et volets recyclés : de bric et que broc, elle tient debout.
Ailleurs, on attend un trou dans la circulation : vite, accéder au terre-plein central, planter les pieds de tomates. Au milieu des pots d’échappement, c’est pas terrible, c’est mieux que rien. Mieux que de regarder pousser des plantes artificielles allongé sur du gazon synthétique.
Mes sculptures, installations, dessins proposent des scènes fictives, des parodies du réel qui n’est jamais très loin.
Pour cela, j’utilise des objets usuels, des formes architecturales et des infrastructures courantes. Ces éléments sont le reflets de nos pratiques contemporaines.
Je les décortique, les réinterprète, les associe entre eux afin d’augmenter sémantiquement leur fonction initiale.
A travers cela (actuellement, dans mon travail), il est question d’interstices spatiaux engendrant des interstices temporels.
Ces marges découlent directement de l’organisation des territoires à échelle locale ou à échelle globale.
C’est là où l’on ne s’arrête pas en allant d’un point A à un point B.
C’est peut être là aussi où l’on gagne en marge de manœuvre ? » Clara Gallet